Je ressentais le besoin de t’écrire, de te parler. Ce matin, je me suis levée avec le coeur rempli de nostalgie, de tristesse sans trop savoir pourquoi. J'avais le goût de pleurer, de crier, d’accuser le passé de m’avoir blessée. Je me sentais seule, perdue sur le chemin que j’avais choisi de prendre et la colère, les regrets, la culpabilité sont revenus m’envahir…

Puis, les heures se sont écoulées et j’ai attendu que les grands vents tombent, que la pluie cesse. J’ai regardé en moi, j’y ai vu un merveilleux jardin et je me suis souvenu qu’une Force suprême l’habitait alors que j’avais cru que les vents l’avaient balayée. Mais, c’est moi qui l’avais oubliée ! Je suis donc allée à sa rencontre et tout doucement, la paix s’est installée de nouveau en moi.

Laisse-moi te confier ce qu’Elle m’a dit :

 « Quand certains de tes rêves deviennent irréels car le temps a emporté ta jeunesse, ne te décourage pas. Fixe le ciel et essaie de découvrir des étoiles, qui te rappelleront de vives étincelles dansant comme des flammes dorées;

Quand tout se bouscule, que tout s’entrechoque dans ta tête, que tes idées ne cessent de se chamailler, ferme les yeux, apaise-les et retrouve la joie en toi… Saisis ta plume et tes papiers qui eux font la fête, invitant tes mots dans une farandole enjouée. Ta mémoire semble se volatiliser comme la fumée noire des cheminées ? Ne t’en fais pas et repars à la conquête des mots oubliés, égarés et donne-leur le temps de s’exprimer.

Quand tu te sens triste, esseulée comme sur une île déserte, dis-toi que c’est toi-même qui l’as créée et ouvre les persiennes de ton cœur. Cesse de t’isoler sinon le moment présent s’envolera et tu n’auras même pas eu le temps de l’apprivoiser. C’est pourquoi au lieu de radoter sur le passé, de conjuguer tout à l’imparfait, entends les sons joyeux de cette journée que l’on nomme le présent, cadeau précieux que tu as reçu.»

Oui ce soir, POUR TOI LA VIE, je veux changer le décor de ma pensée d’aujourd’hui. Je le trouve désuet, usé, ressemblant à celui du temps passé… et je le parerai de nouveau de rires, de chants et de musique. J’ai même pensé que je pourrais, comme le guignol, chahuter, sans penser à demain… Mais je ne suis pas un pitre, je suis une femme et je peux sculpter et peindre les jours de mon existence et chanter l’hymne à la Vie.

Je ne te dis pas que je ne retomberai pas, mais je me relèverai toujours. L’espoir que je caresse, c’est d’être un jour assez « sage » pour vivre l’instant présent et de l’accepter avec calme et paix. Je désire être bien dans ma peau… pour moi mais aussi POUR TOI LA VIE !

Nicole Dussault
10 août 2003
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