Depuis plusieurs années déjà, tu es entré dans ma vie comme confident puis comme ami. Chaque fois qu’un chagrin ou une inquiétude m’étouffait, je ressentais le besoin de me confier à toi. Et quand une joie m’habitait, je me dépêchais de te la raconter dans les moindres petits détails.

Quand j’ai vécu la plus grande déception, l'échec de ma vie, tu étais là, pour m’écouter, pour essuyer les larmes qui perlaient à mes yeux, pour m’encourager, pour me transmettre ta chaleur et ta force.

J’ai gravi la pente lentement, j’ai tombé bien des fois mais me suis relevée toujours. Puis un soir, tout est devenu sombre, plus aucune lumière ne s’allumait, plus aucune flamme ne brillait. Ce n’était que noirceur, ce n’était que cendres. Mon cœur, ma tête, mon corps entier souffrait. Je n’avais plus le courage de lutter contre cette douleur que je portais depuis si longtemps.

Ce soir-là, j’ai su que ce mal de vivre avait pris possession de mon corps… et tu es venu, te tenant à l’écart, respectant ma colère, ma récusation, mon mépris de la vie, de moi-même aussi. Tu ne m’as pas jugée, tu as toujours été là, patient, compréhensif.

Avec douceur et une infinie tendresse, tu t’es approché de moi, pour ouvrir une à une, les persiennes fermées de mon cœur, afin d’y faire entrer une lueur d’espoir. Certains jours, je les refermais, je voulais rester seule avec mon désespoir et tu te retirais, attendant qu’un nouveau jour se lève. Puis, après plusieurs tentatives, une lumière aux coloris de l’arc-en-ciel est entrée. Je l’ai regardée et j’ai compris alors que ce qui m’arrivait, je devais le vivre du mieux que je pouvais. Je ne pouvais rien changer, je ne pouvais effacer des pages entières du livre de ma vie mais j’étais libre d’accepter et d’aimer ce que j’étais obligée de faire si je voulais continuer sur les sentiers de la vie.

C’est là, que tu as dressé un pont, afin que ce soit plus facile pour moi, de passer par-dessus les rivières de peines mais surtout pour que je m’y arrête et que je puisse prendre le temps de voir les beautés de la vie qui s’offraient à moi.

Par ta présence, tes mots, ta compréhension et par la Force que j’ai découvert tout au fond de moi, endormie sous une panoplie de déceptions…, j’ai su que l’espoir existait encore, que je disais oui à la vie. Bien sûr, qu’il y a encore des moments où l’incertitude, l’insécurité, la culpabilité me visitent mais plus souvent, dans mes yeux, moins de larmes coulent, dans ma voix, on y entend l’hymne à la vie et dans mon cœur, battent à l’unisson, l’Espoir et le Bonheur.

Tu es toujours là et pour ce que tu es pour moi, je te dis merci du fond du cœur.

 

Nicole Dussault 
21 avril 2004
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