En amitié comme en amour, on se doit d'être ouvert, franc et sincère. Quoi qu'on en dise, l'amitié est aussi fragile que l'amour.

 

 

Quand dans la crainte de froisser un ami, je me tais, je ne suis pas fidèle avec moi-même, je ne suis pas fidèle avec cet ami. Quand je suis toujours sur la défensive et que j'enrubanne mes paroles parce que je crains la réaction de l'autre ou que j'ai peur de le perdre, je porte les habits du mensonge.

 

 

Aujourd'hui, je m'offre ce cadeau d'être authentique et franche. Je cesse de me mentir et j'ai le courage de dire ce que je ressens. Par le fait même, j'en fais cadeau à l'autre. C'est pour lui ou elle une occasion de cheminer et de descendre dans son sanctuaire intérieur. Je lui offre la possibilité de se retirer ou de grandir.

 

 

Dire ce que je ressens n'est pas accuser, mais cesser de faire l'autruche. Quand je voile mes paroles et que je fais comme si de rien n'était, je laisse aussi s'installer l'accumulation et la rancoeur.

Si je suis offusquée parce que l'ami(e) me dit que je l'ai offensé(e) sans le savoir, je ne suis pas une amie véritable. Si je revêts mon visage d'un masque de sérénité alors que mon coeur est habité par la colère, je joue à l'hypocrisie.

 

 

Les relations solides qui résistent à l'épreuve du temps sont basées sur la complicité et la franchise. L'amitié se veut un doux partage. 

Si j'installe une forteresse et me coupe de mes amitiés alors que je vis un moment difficile, si je ne laisse paraître que sérénité quand l'ami(e) vient me voir pour me montrer forte, je me mens à moi-même autant qu'à l'autre.

 

 

Nous avons tous des moments difficiles, mais il faut aussi avoir le courage de se secouer, cesser d'endosser le rôle de la victime et d'affirmer que nous ne sommes responsables de rien, que nous n'avons rien à nous reprocher. 

 

Par le passé, j'avais demandé à un ami : "Quand penses-tu que je vais réussir à m'en sortir ?" Il m'a répondu : "Quand TOI tu feras le choix de t'en sortir !" J'ai finalement compris que malgré le support qu'il m'offrait, j'étais la seule à posséder la clef qui me retenait prisonnière de mon donjon.

 

 

L'ami(e) n'est pas un outil que l'on utilise comme bon nous semble. Lorsqu'une situation se répète, cessons de jouer le rôle de Mère Teresa. Il se peut qu'une amitié s'éloigne parce que la franchise la blesse mais... Laissons-lui le choix de décider. Peut-être que son cheminement n'est pas le même que le nôtre. Peut-être qu'il est temps de changer de sentier étant rendu(e)s à la croisée des chemins.

 

 

Je risque peut-être de perdre, mais si je perds parce que je suis honnête au lieu de subir, c'est que j'ai terminé ma route avec une personne. 

 

 

À méditer :

 « Les amis sont comme les cordes d'un violon :

il ne faut pas trop les tendre ».

Hannah Yvette

21 juin 2002

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