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									Les morceaux de musique que vous entendez 
									actuellement 
									lorsque vous lisez cette page, sont des 
									extraits joués par 
									papa. Il avait 81 ans quand il m'a fait 
									cette cassette qu'il m'avait promise. Malgré 
									sa 
									difficulté à la faire car il était en crise 
									assez sévère d'arthrite aux doigts, il 
									a tenu sa promesse pour sa fille chérie. 
									C'est d'ailleurs sa voix que vous entendez. 
									
									
									Quand je suis 
									revenue au Québec, 
									il a pu encore jouer pour moi, comme par le 
									passé. Ce fut des moments de 
									bonheur intense entre lui et moi. Rien ne 
									laissait présager qu'il tomberait malade 
									deux mois après, et partirait de l'autre 
									côté... juste de l'autre côté. 
									
									
									Merci mon petit papa, c'est le plus bel héritage 
									et le plus beau souvenir que tu aies pu me 
									laisser. 
									   | 
								 
							 
							
							  
							
							Mon père, 
							René Lapointe, photo 
							prise en septembre 2008 
							
							Oui, oui, 
							pour ceux qui le reconnaissez, c'est bel et bien le vendeur de 
							balayeuses Electrolux hi hi 
							
							  
							
							  
							
								
									| 
									 
									
									Condoléances 
									  
									La perte d'un père ou d'une mère est 
									toujours une épreuve. Pourtant il faut 
									savoir que votre père n'est pas parti très 
									loin : il est toujours là, il est seulement 
									passé dans une autre pièce; et il est 
									toujours présent à vos côtés. La seule 
									différence c'est qu'il a un gros avantage 
									sur vous : il peut vous voir mais pas vous. 
									
									
									La vie ne s'arrête pas au dépouillement de 
									cette enveloppe charnelle qu'est notre 
									corps, la vie continue sous une autre forme. 
									
									
									Je ne pense pas vous apprendre grand chose, 
									tout ceci vous devez déjà le savoir et un 
									jour vous retrouverez votre père dans 
									l'amour du divin mais avant que ce jour 
									n'arrive il vous arrivera sûrement de sentir 
									parfois sa présence. 
									
									
									Que votre coeur soit en paix car votre père 
									est dans la lumière : la mort n'est pas une 
									fin c'est simplement le début d'une vie 
									différente. 
									  
									 Amicalement 
									  
									 Marie-Christine 
							   | 
								 
							 
							
  
    
      
                 
              
              
                
                  
                  
                    
                    
                      
                        
                        
                          
                            
							
								
									| 
									 
															  
									
															
															
															Je ne pouvais pas 
															laisser partir papa 
															sans un hommage. 
															Malgré ma peine, ma 
															fatigue, ma 
															nervosité et mes 
															émotions, j'ai 
															réussi à composer ce 
															texte, pour le lire 
															lors de la 
															célébration 
															funéraire. 
									
															  
															
															
															
															Papa a été un homme 
															très dévoué, 
															toujours disponible 
															peu importe la 
															journée, peu importe 
															l’heure, souvent 
															même pendant les 
															repas et tard le 
															soir. 
									
															
															
															Il n’a jamais été 
															homme à se plaindre, 
															malgré ses douleurs… 
															Il travaillait, il 
															avait le sens du 
															devoir, de la 
															détermination, 
															c’était un battant ! 
									
															
															
															C’était un homme 
															têtu, fort de 
															caractère, mais doté 
															d’une très grande 
															sensibilité et d’une 
															grande générosité. 
															Son courage a été 
															exemplaire… et ce, 
															jusqu’à son dernier 
															souffle. 
															
															
															
															Papa aimait rire et 
															taquiner, tout en 
															sachant rire de 
															lui-même si on lui 
															rendait le pareil. 
															
															
															
															Il nous a transmis à 
															mes frères et moi, 
															l’amour en héritage, 
															l’amour de la 
															nature, sa passion 
															de la vie, le 
															respect des autres. 
															
															
															
															Papa avait aussi une 
															autre grande 
															passion, depuis 
															avant même son 
															mariage… Il était 
															accordéoniste. Quand 
															il jouait, il 
															souriait, souvent en 
															me regardant, plus 
															rien ne comptait que 
															ce moment délicieux 
															où lui-même 
															s’évadait, il était 
															heureux. 
															
															
															
															Papa est parti 
															sereinement après 
															s’être battu 
															jusqu’au bout de ses 
															capacités. Sa 
															dernière volonté… le 
															laisser partir, ne 
															plus tenter aucune 
															réanimation, il 
															était épuisé de 
															souffrir. La journée 
															de son anniversaire, 
															à 82 ans, il a fait 
															ce choix 
															consciemment, il 
															nous a fait 
															demander, son 
															souhait était de 
															faire le chemin vers 
															la Lumière 
															éternelle, entouré 
															des ses quatre 
															enfants et de sa 
															conjointe.  
									
															
															
															Papa ne voulait
															
															
															
															plus vivre ce 
															cauchemar d'être sur 
															un respirateur, il 
															était condamné, et 
															quelques jours 
															avant, le médecin 
															nous avait appelé 
															afin de prendre une 
															décision, celle de 
															le débrancher. Il a 
															respiré seul une 
															journée, sans 
															respirateur, comme 
															pour nous enlever 
															cette culpabilité de 
															prendre une décision 
															et surtout, papa 
															voulait être 
															conscient lors de 
															son départ de 
															l'autre côté du 
															voile. 
															
															
															
															Papa, tu as été très 
															courageux, nous 
															t’admirons. 
									
															
															
															Ton souvenir et ton 
															dernier sourire 
															avant le grand 
															départ resteront à 
															jamais gravés dans 
															nos cœurs. 
															
															
															
															Merci papa… tu es le 
															plus fort ! 
															
															
															
															Avec amour et 
															tendresse 
									
															  
									
															  
									
															
															
															Papa faisait parti 
															du "Regroupement 
															folklorique de la 
															Rouge d'Huberdeau". 
															Il a réalisé le rêve 
															de sa vie à 72 ans, 
															comme quoi il n'y a 
															pas d'âge pour 
															réaliser ses rêves. 
									
															
															
															Cette photo a été 
															prise en 2007 alors 
															qu'il avait 80 ans.  | 
								 
							 
							
								  
                          
                         
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									| 
									Aux Chevaliers de Colomb 
									
									...qui ont été 
									également présents comme porteurs et autres 
									services pendant la cérémonie, 
									puisque papa était un des leurs depuis de 
									nombreuses années.  | 
								 
								
									|   | 
								 
								
									| 
									 
									
									Au Regroupement folklorique de la Rouge 
									
									...dont papa 
									faisait parti, et qui sont venus lui rendre 
									un dernier hommage en jouant lors de la 
									cérémonie funéraire à l'église.  | 
								 
								
									|   | 
								 
								
									| 
									À Dany - Belgique 
									
									...qui a eu la l'amabilité de 
									mettre ma cassette sur CD et d'en tirer 
									quelques extraits pour que je puisse 
									l'employer pour cette page hommage.  | 
								 
							 
                          			 
                                    
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												Je me souviens de 
												tes yeux 
												bleus à l'hôpital, d'un bleu si pur 
												et que je 
												n'avais pourtant jamais 
												remarqué papa. Je savais que tu 
												avais les yeux pers, cependant 
												je ne les avais jamais vu bleus 
												comme cela. Mais cette fois là 
												tu me regardais, tu ne pouvais 
												plus parler tant tu avais de la 
												difficulté à respirer, nous ne 
												pouvions parler qu'avec nos yeux. 
												Mais jamais, oh non jamais je 
												n'oublierai tes yeux et le dernier sourire 
												que tu m'as fait en me regardant. 
												Je t'ai fait un gros bisous 
												sur la joue, j'aurais eu 
												tellement de choses encore à te 
												dire, mais tu ne pouvais plus 
												parler. Je sais que toi aussi tu 
												avais des choses à dire, mais 
												c'était rendu impossible pour 
												toi. 
															
															
															Oh que si papa 
												tu avais les yeux bleus, je les ai vu 
												quand tu me regardais et quand 
												tu nous as dit 
												"au revoir" car tu as 
												toujours gardé 
												les yeux ouverts pendant ton 
												trajet de l'autre côté. 
															
															
															
															Quel courage papa tu 
															as eu, toi qui était 
															si bien quelques 
															semaines avant. Il 
															aurait fallu que tu 
															sois à nouveau sur 
															un respirateur, ce 
															que tu as refusé 
															catégoriquement. Tu 
															étais condamné, et 
															tu voulais être 
															conscient pour ton 
															grand départ. Tu as 
															demandé le matin, 
															que l'on fasse venir 
															le prêtre et tu nous 
															as fait venir. 
															
															  
															
															
															
															Quand nous sommes 
															arrivés, deux de mes 
															frères, ta conjointe 
															et moi, tu m'a 
															regardée en me 
															demandant : "Est-ce 
															que vous savez que 
															je vais mourir ?"  
												
															
															
															"Oui 
												papa" que je t'ai répondu. "Nous sommes avec toi pour 
												t'accompagner, tu vas aller 
												retrouver maman, tante 
															Antoinette, oncle Louis, oncle 
												Armand." J'avais l'air froide 
												peut-être, mais Dieu que c'est 
												dur de voir partir quelqu'un que 
															l'on aime. Je t'ai 
															dit en mon nom et au 
															nom de mes frères 
															que tu allais nous 
															manquer mais que 
															l'on acceptait ta 
															décision, qu'on 
															avait mal de te voir 
															souffrir comme cela, 
															et que tu avais été 
															très courageux mon 
															petit papa, que je 
															ne sais pas si 
															j'aurais eu le même 
															courage que toi. 
															Ensuite je n'ai plus 
															su trouver les mots, 
															seulement rester 
															près de toi et te 
															regarder. 
												
												
												Quand le dernier de tes fils qui 
												demeurait plus loin est arrivé, 
												c'était le 
												moment pour toi d'être enfin 
												libéré de cette souffrance, et dès le médicament 
												injecté, tu n'étais plus avec nous. 
												Enfin, 
												que ton corps physique était  
												là. Tu étais avec nous, mais 
												dans une autre dimension. Tu regardais fixement, les 
												yeux levés vers le ciel, deux 
												ou trois fois tu as tourné la 
												tête vers nous tous qui étions de 
												chaque côté de toi, mais ton 
												regard était fixe, 
												seulement ton coeur battait 
												encore; ta respiration devenait 
												lentement plus paisible tout en 
												ralentissant doucement. 
															
															
															
															Quand ton coeur 
															s'est 
															arrêté de battre, je 
															t'ai fermé les yeux, 
															je ne sais pas 
															pourquoi j'ai fait 
															cela et je suis 
															sortie de la chambre 
															en criant et en 
															courant. Mon masque 
															venait de tomber. 
															
															  
												
												  
												
															
															Je ne savais pas de 
												qui je tenais pour être 
												gaffeuse et en rire 
															
															
															
															Papa 
															avait joué au hockey 
															sur bottes avec ses 
															amis Chevalier de 
															Colomb. Il était 
															tellement fier 
															d'avoir réussi à 
															marquer un but. Le 
															problème, c'est 
															qu'il avait fait ce 
															but dans sa propre 
															équipe. Il nous racontait 
															cela  
															en riant, et les 
															hommes avait crié : 
															"Hé Lapointe, c'est 
															pas dans notre 
															équipe que tu dois 
															rentrer un but." Il 
															était tellement fier 
															d'avoir réussi à 
															faire un but que peu 
															importe l'équipe, il 
															avait réussi... Cher 
															papa, sur ce point, 
															je suis bien la 
															fille de son père. 
															
															
															
															Papa n'avait pas son 
															pareil pour 
															rapporter les 
															gâteaux 
															d'anniversaire. 
												
															
															
															Lorsque j'avais 16 
															ans, je voulais 
															faire une surprise à 
															maman. Je fais donc 
															confectionner un gâteau 
															d'anniversaire et 
															demande à papa 
															d'aller le chercher. 
															En le sortant de 
															l'auto, il retourne la 
															boite, le dessus du 
															gâteau se retrouve 
															évidemment collé à 
															la boite. Ce que 
															j'étais fâchée après 
															lui, moi la 
															perfectionniste. 
															Quand je suis 
															revenue au Québec en 
															août 2008, papa qui 
															demeurait tout près 
															de chez moi, s'arrête 
															à la maison et me 
															dit qu'il a apporté 
															un gâteau 
															d'anniversaire au 
															chocolat, mais qu'il 
															l'a renversé en le 
															sortant de l'auto. 
															J'ai pouffé de rire 
															!!! Il me regarde 
															surpris et me demande 
															ce qui me fait rire. Et moi de lui 
															dire : "T'as 
															vraiment pas changé 
															papa, même à 81 ans, 
															tu as le chic pour 
															renverser les 
															gâteaux" 
															 | 
														 
													 
												 
							
								  
                          
                         
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												Poème amérindien. 
												
							  
                                      
                                     
                                    
							
								
									| 
												 
												
												Quand je ne serai plus là, 
												relâchez-moi ! Laissez-moi 
												partir 
												Car j'ai tellement de choses à 
												faire et à voir ! 
												
												
												Ne pleurez pas en pensant à moi 
												! 
												Soyez reconnaissants pour les 
												belles années 
												pendant lesquelles je vous ai 
												donné mon amour ! 
												
												
												Vous ne pouvez que deviner Le 
												bonheur que vous m'avez apporté 
												! 
												Je vous remercie pour l'amour 
												que chacun m'a démontré ! 
												Maintenant, il est temps pour 
												moi de voyager seul. 
												
												
												Pendant un court moment vous 
												pouvez avoir de la peine. 
												La confiance vous apportera 
												réconfort et consolation. 
												Nous ne serons séparés que pour 
												quelques temps ! 
												
												
												Laissez les souvenirs apaiser 
												votre douleur ! Je ne suis pas 
												loin et la vie continue ! 
												
												
												Si vous en avez besoin, 
												appelez-moi et je viendrai ! 
												Même si vous ne pouvez me voir 
												ou me toucher, je serai là, et 
												si vous écoutez votre coeur, 
												vous sentirez clairement la 
												douceur de l'amour que 
												j'apporterai ! 
												
												
												Quand il sera temps pour vous de 
												partir, je serai là pour vous 
												accueillir, absent de mon corps, 
												présent avec Dieu ! 
												
												
												N'allez pas sur ma tombe pour 
												pleurer ! Je ne suis pas là, je 
												ne dors pas ! 
												
												
												Je suis les mille vents qui 
												soufflent, 
												Je suis le scintillement des 
												cristaux de neige, 
												Je suis la lumière qui traverse 
												les champs de blé, 
												Je suis la douce pluie 
												d'automne, 
												Je suis l'éveil des oiseaux dans 
												le calme du matin, 
												Je suis l'étoile qui brille dans 
												la nuit ! 
												
												
												N'allez pas sur ma tombe pour 
												pleurer, je ne suis pas là, je 
												ne suis pas mort.  | 
								 
							 
                          			 
                                    
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                               | 
                             
                           
                           
							  
                          
                            
                              
                              
                                
                                
                                  
                                    
                                    
							  
							
							  
							
								
									| 
												
												
												Ce n'est pas moi qui ai composé 
												cette prière, elle nous a été 
												suggérée par le prêtre, mais je 
												suis allée la lire au service 
												funéraire, et je voulais tout 
												simplement vous la partager, 
												tellement cette prière est 
												belle. On aurait dit qu'elle 
												était fait sur mesure pour papa. 
												  
												
												
												René a laissé dans nos vies et 
												dans le monde des traces 
												uniques; René a vécu, travaillé, 
												aimé, souffert.  Pour tout ce 
												que René a représenté pour nous 
												et pour les siens, exprimons 
												notre reconnaissance à Dieu son 
												Père et notre Père. 
												
													
													
													1.) Pour les printemps de 
													sa vie, pour les beaux 
													moments de son enfance, pour 
													les signes d’amour reçus de 
													Toi dans les premiers 
													sacrements, pour les rêves 
													que René faisait, pour ses 
													amours, ses amitiés, béni 
													sois-tu, Seigneur. 
													
													
													2.) Pour les étés de sa 
													vie, pour sa contribution 
													unique au monde par son 
													travail et ses engagements; 
													pour les orages traversés 
													avec courage, pour les joies 
													que René nous a apportées, 
													pour les bons moments 
													partagé avec René, béni 
													sois-tu, Seigneur. 
													
													
													 3.) Pour les automnes de 
													sa vie, pour les moments 
													difficiles où vous avez été 
													à ses côtés, pour la récolte 
													des efforts et des 
													dévouements de sa vie, 
													béni sois tu, Seigneur. 
													
													
													4.) Pour les hivers de sa 
													vie, pour les passages 
													difficiles et les 
													souffrances où René a eu 
													besoin de nous, pour son 
													départ de ce monde qui 
													prélude à sa rencontre avec 
													Toi, dans le printemps de 
													l’éternité, béni sois-tu, 
													Seigneur. 
													
													
													5.) Pour cette cinquième 
													saison dans laquelle René 
													est entrée, saison de 
													plénitude et de paix, saison 
													hors du temps et de 
													l’espace, saison dont Tu es 
													le soleil et la rosée, 
													béni sois-tu, Seigneur.   | 					
									
								 
							 
                          			   
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