Le ciel s’est effondré sur votre tête et, cette épreuve-là, jamais vous n’auriez pensé que … Mais la vie s’est chargée de vous prouver le contraire. Comment retrouver la confiance et la joie de vivre après tout ça ?

 

On vous a quitté, vous venez de perdre votre emploi… La sévérité des petits et grands sentiments d’échec est souvent proportionnelle à notre propension à nous percevoir en tant que victime potentielle, qu’il s’agisse de rapports amoureux ou de tout autre aspect de notre vie. 

On entend dire que le temps arrange les choses. Cependant, quand c’est à son tour d’y passer, on est aveuglé par la souffrance psychologique. Il reste pourtant primordial de réagir promptement à cet état, car on peut facilement glisser vers un gouffre dont il sera pénible de sortir.

Le premier principe, en cas d’échec personnel ou professionnel, consiste à savoir relativiser les choses. Rester fort,  c’est se rendre capable en tout temps d’accepter le fait que, parfois dans la vie, on devra subir des échecs. Des évènements malheureux sont parfois très difficiles à accepter ; pourtant il faudra bien le faire et y survivre pour que, à un moment ultérieur de l’existence, on puisse dire : « J’ai été capable de traverse ça ! »

 

L’épreuve renforce

Le succès ou l’insuccès d’un individu ne dépend que de sa résilience (capacité à résister aux chocs et à la tension) et d’une confiance assez solide en lui-même pour se remettre en selle. « Ce qui ne tue pas rends plus fort. »  Cette phrase de Nietzsche, applicable certes au monde ingrat du travail, est de bon conseil pour toutes les sphères de notre vie, comme l’amour et les relations humaines.

Dans une société qui carbure au profit et à la rentabilité à tout prix, l’intérêt individuel donc l’ego et la fienté de l’individu ― est relégué au second plan. Les gens qui subissent des déconvenues ou des déceptions professionnelles ne devraient pas considérer ces dernières comme des défaites personnelles ni les laisser détruire leur équilibre.

 

On a le droit de se tromper ! 

Steve Jobs, le cofondateur d’Apple, a déjà affirmé que « l’on n’apprend vraiment qu’en faisant des erreurs ». Certaines personnes, il est vrai, sont victimes d’injustice, mais il demeure impératif de surmonter le sentiment d’être une victime, car les leçons de vie sont toujours d’une grande utilité. 

Autre conseil : il faut savoir prendre ses distances par rapport à ce qui nous arrive de bien autant que face à ce que nous percevons comme négatif, considérer les choses sur l’échelle d’une vie au lieu de déprimer devant un miroir que l’on tient à deux pouces de son nez ! 

Madeleine, 53 ans, travaillait comme téléphoniste dans une entreprise où elle se sentait parfaitement à l’aide depuis des années. Un jour, sur un coup de tête, elle a décidé de partir pour tenter de gagner un meilleur salaire ailleurs. « Je suis partie de manière un peu cavalière, en coup de vent. Mon patron tenait à moi et il a été déçu. À peine un mois après, malheureuse dans mon nouvel emploi pourtant plus rémunérateur mais aussi plus stressant, je me suis rendu compte que la paye n’était pas tout et que j’avais commis une erreur. Je me suis mise à déprimer. Je me sentais extrêmement coupable. Par ailleurs, je craignais de croiser mon ex-patron, que j’avais l’impression d’avoir trahi. »

 

Il faut passer à l’action 

Tout ce temps-là, la petite entreprise lui manquait autant qu’elle manquait à ce milieu dans lequel elle s’était sentie si bien. Prenant conseil auprès de ses amies, Madeleine a passé à l’action. « J’ai mis mon orgueil de côté. J’ai écrit à mon patron pour lui expliquer que j’avais pris une décision hâtive et que je souhaitais réintégrer l’équipe au moment où ça lui conviendrait. Le ton était sincère, mais il n’était absolument pas question d’être repentante, honteuse ou piteuse. Contre toute attente, mon patron a pris conscience que je tenais vraiment à mon travail et il m’a rengagée rapidement, sans pour autant ne sacrifier personne. » 

Madeleine a beaucoup appris de cette « écartade », et son supérieur aussi. La première leçon est qu’il y a mieux à faire que de se ronger les sangs. Il faut passer à l’action, histoire de se retrouver là où l’on est le plus heureux.

 

L’estime de soi est essentielle 

Et si ça n’avait pas marché ? « J’aurais rebondi de toute façon, puisque c’est dans ma nature. Toute cette saga m’a appris que l’erreur ne devrait pas être une source de honte ou de mésestime. » N’oublions pas que la confiance en soi existe à deux niveaux : il y a la confiance en soi « événementielle » (celle qu’une situation présente nourrit, un peu comme une valeur ajoutée) et l’estime personnelle fondamentale, profonde et, idéalement, permanente. Si la première est parfois bafouée ou ébranlée, la seconde devrait nous permettre de conserver notre équilibre, de rebondir et de continuer à nous aimer malgré les tempêtes somme toute normales; c’est cette opinion de soi que nous devons travailler à solidifier.

La rupture, cette tragédie… 

Si c’est une rupture qui vous anéantit et que vous avez beaucoup de difficultés à la surmonter, c’est généralement sur l’estime de personnelle qu’il faut travailler, surtout si le sentiment d’avoir été abandonné vous tenaille. 

Même si ça semble évident, il est primordial de vous souvenir qu’une rupture ne survient pas pour rien et qu’elle est la conséquence d’un malaise dans le couple. Si ce malaise était présent depuis quelque temps, la présumée « victime » devrait avoir été capable de prévoir la possibilité d’une séparation. Elle peut ainsi envisager une décision qui lui éviterait la souffrance inutile et l’inconfort d’une liaison affective qui ne fonctionne pas. Il reste qu’un grand nombre de personnes ont de la difficulté à mettre un terme à une relation qui stagne. La personne qui s’en sort le mieux est souvent la plus décisionnelle des deux; celle qui a pris le néfaste parti de « subir » les choses, risque de souffrir davantage des conséquences d’une décision qu’elle aurait pourtant été en mesure de prendre elle-même !

 

Pauvre victime ! 

En amour ou en amitié, certaines personnes se rendent dépendantes en laissant à l’autre le soin de gérer ce qui les concerne. Plusieurs d’entre elles se montrent incapables de décider quoi que ce soit ! Si l’autre s’impatiente, s’éloigne ou finit par rompre, ces « victimes » auront le beau jeu de lui tenir rancune. Au lieu de se sentir responsables dans le non sens du mot , elles se contentent de subir pour mieux grincer des dents et jouer les victimes, en plus de s’éviter le mauvais rôle attribué à celui qui part. 

On ne saurait nier que si nous sommes incapables de décider de ce qui nous convient, les autres le feront à notre place. Il faut cesser de prétendre n’y être pour rien ; il faut plutôt gérer efficacement notre vie et prendre conscience que les échecs, comme les succès, sont le lot du quotidien. Au lieu de perdre du temps à tenter de comprendre ce qui n’a pas marché, il faut chercher des solutions adaptées à nos besoins.

 

Les 6 étapes de l’épreuve 

Dans son ouvrage intitulé Les chagrins d’amour (Quebecor), Elisabeth Moore énumère les étapes incontournables de la peine d’amour. Sans toujours nous en rendre compte au moment où nous sommes enfoncés dans la déprime, la frustration ou la mésestime, nous traversons notre épreuve en six étapes fondamentales : le choc, la révolte, la colère, la tristesse, l’oubli et le pardon. 

Fait intéressant, cette énumération s’applique également à des épreuves d’autre nature que la rupture amoureuse. La perte d’un emploi, le décès d’un proche ou ce que nous percevons comme des petites ou grandes trahisons peuvent nous amener à faire cette « traversée du désert », dont nous sortirons grandis si nous l’affrontons. 

Le secret ? Ne jamais perdre foi en ce que nous sommes profondément et en ce que nous avons de mieux à offrir autant à nous-mêmes qu’aux autres. 

D’après l’auteure, seuls le respect et la gestion lucide de ces six étapes nous permettent d’écourter de manière importante la période de souffrance, destructrice dans la mesure où l’action est inhibée par des sentiments terriblement improductifs et néfastes : culpabilité, remords, inefficacité et négativisme, qui sont les ingrédients d’un cocktail que nous aurions, par un pernicieux réflexe défensif, choisi d’ingurgiter.

 

Se pardonner pour guérir 

Selon Mme Moore, il est impératif, dans in premier temps, de reconnaître que ce fâcheux mélange d’émotions séjourne en nous. Pour s’en débarrasser, il faut à tout prix réapprendre à se pardonner et à s’aimer. En effet, tout thérapeute qui se respecte dira que notre corps a, à notre insu, accusé u coup dur et que nous devons redoubler de soins envers lui. Les blessures ont beau être psychologiques, elles n’en demeurent pas moins des blessures. 

Les épreuves que nous subissons laissent des cicatrices qui, mal guéries, engendrent parfois d’interminables souffrances. Il faut donc être indulgent avec soi-même et comprendre que si nous ne sortons pas toujours gagnant des épreuves que nous traversons, nous pouvons y survivre. Mieux, elles nous servent parfois de tremplin !


Source :

Maxime Jacobs – Revue Femme d’aujourd’hui


 

 

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